Balade nature : à la découverte des étangs de Bages-Sigean 

C’est au cœur du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise que se niche un véritable trésor pour les amoureux de nature : les étangs de Bages-Sigean.

Lors de ma dernière escapade en famille dans l’Aude, j’ai découvert ce havre de paix où le ciel se reflète dans les eaux calmes des lagunes, où les flamants roses dansent au loin, et où le vent raconte des histoires millénaires.

Les étangs de Bages-Sigean : un écosystème fascinant aux portes de Narbonne

Imaginez un paysage où terre et eau s’entremêlent à perte de vue, où la lumière méditerranéenne sublime chaque recoin.

C’est exactement ce que vous offrent les étangs de Bages-Sigean, situés à seulement quelques kilomètres de Narbonne.

Cette zone humide de plus de 5 500 hectares constitue l’un des joyaux naturels les plus préservés du littoral languedocien.

J’ai découvert ce site un matin de printemps, quand la brume matinale enveloppait encore les roseaux d’un voile mystérieux. Ma fille de 8 ans, habituellement collée à sa tablette, est restée bouche bée devant ce spectacle – une victoire en soi pour une maman en quête de reconnexion à la nature !

Notre itinéraire : une boucle enchantée autour des étangs

Pour profiter pleinement de cette balade, nous avons opté pour un circuit d’environ 8 km qui permet de découvrir les différentes facettes de ce site exceptionnel. Le sentier est relativement plat et accessible à tous, même aux enfants qui, comme le mien, rechignent parfois à marcher plus de 500 mètres.

Notre point de départ était le petit parking situé à l’entrée du village de Bages, ce charmant village de pêcheurs perché sur son promontoire qui offre une vue imprenable sur l’étang.

J’avais préparé des sandwichs au thon la veille – un clin d’œil involontaire aux pêcheurs qui sillonnent ces eaux depuis des générations !

Le village de Bages : un balcon sur l’étang

Avant de nous lancer sur les sentiers, nous avons flâné dans les ruelles étroites de Bages. Ce village d’artistes aux façades colorées mérite qu’on s’y attarde.

Ne manquez pas la petite place de l’église d’où la vue sur l’étang est tout simplement époustouflante.

J’ai eu un coup de cœur pour la petite galerie d’art nichée dans une ancienne maison de pêcheur, où l’artiste local s’inspire des paysages lagunaires pour créer des œuvres pleines de caractère. Ma fille, elle, a préféré compter les chats qui semblent être les véritables maîtres des lieux !

À la découverte de la réserve ornithologique

En quittant Bages, le sentier serpente entre salicornes et tamaris pour rejoindre progressivement la réserve ornithologique. N’oubliez pas vos jumelles, c’est l’accessoire indispensable pour cette partie de la balade !

Je ne suis pas une ornithologue chevronnée, loin de là, mais même moi j’ai pu observer une diversité d’oiseaux incroyable.

es flamants roses sont bien sûr les stars incontestées du lieu, avec leur élégance nonchalante et leur plumage qui semble s’illuminer sous certains angles.

Un festival de plumes et de couleurs

Au printemps et en automne, lors des périodes de migration, le spectacle devient véritablement grandiose.

Plus de 250 espèces d’oiseaux fréquentent ces étangs au fil des saisons. Aigrettes, hérons cendrés, avocettes élégantes… chaque observation est une petite victoire qui a fait bondir ma fille de joie.

Je me souviens particulièrement de ce moment où nous avons aperçu un martin-pêcheur, éclair bleu-turquoise filant au ras de l’eau. Ma fille l’a surnommé « l’oiseau-bijou » et a passé le reste de la journée à le chercher, jumelles vissées aux yeux, avec une patience que je ne lui connaissais pas !

Les paysages lagunaires : entre terre et mer

Ce qui m’a le plus frappée dans cette balade, c’est la diversité des paysages traversés. En quelques kilomètres seulement, on passe des zones de garrigue aux paysages lagunaires, des roselières aux plages sauvages.

La lumière change constamment, jouant avec les reflets de l’eau et créant une ambiance presque irréelle.

À mi-parcours, nous avons fait une pause sur une petite plage de galets. Pendant que ma fille cherchait des coquillages, j’ai observé les pêcheurs au loin, sur leurs barques traditionnelles. Ces « nacelles », comme on les appelle ici, font partie du patrimoine local depuis des siècles.

L’île de Planasse : une halte rafraîchissante

Notre balade nous a ensuite menés vers l’île de Planasse, accessible par une petite passerelle. Ce havre de verdure offre un ombrage bienvenu lors des chaudes journées d’été.

C’est l’endroit idéal pour pique-niquer tout en observant les oiseaux qui nichent dans les arbres environnants.

J’avais apporté une salade de pois chiches et légumes grillés qui a fait sensation – même ma fille, pourtant difficile, en a redemandé !

Il faut dire que l’air marin ouvre l’appétit, et après quelques heures de marche, même les légumes deviennent irrésistibles.

Conseils pratiques pour une balade réussie

• Période idéale : printemps et automne pour l’observation des oiseaux migrateurs
• Équipement : chaussures confortables, chapeau, crème solaire, jumelles et appareil photo
• Eau : prévoyez au moins 1,5L par personne, les points d’eau sont rares sur le parcours
• Pique-nique : emportez votre repas, les options de restauration sont limitées
• Protection : en été, attention aux moustiques ! Un répulsif s’impose

J’ai appris à mes dépens l’importance de la crème solaire, même par temps nuageux. La réverbération sur l’eau amplifie les rayons du soleil, et mon nez écarlate en fin de journée m’a valu les moqueries de ma fille pendant toute une semaine !

Si vous venez avec des enfants, prévoyez un petit carnet pour qu’ils puissent dessiner ou noter leurs observations. Ma fille a adoré son « carnet d’exploratrice » et s’est même mise à dessiner les différentes espèces d’oiseaux aperçues.

Un trésor naturel à préserver

Cette balade autour des étangs de Bages-Sigean m’a rappelé à quel point il est important de préserver ces espaces naturels. La fragilité de cet écosystème est palpable, et chaque visiteur a un rôle à jouer dans sa conservation.

En rentrant de notre excursion, ma fille a décidé qu’elle voulait devenir « protectrice des oiseaux » – une vocation qui a peut-être germé entre les roseaux de Bages-Sigean. Qui sait si cette balade n’aura pas semé les graines d’une future passion pour la nature ?

Les étangs de Bages-Sigean représentent pour moi l’essence même de ce que j’aime dans les balades nature : un mélange parfait entre découverte, émerveillement et reconnexion.

Dans notre monde hyperconnecté, ces moments où l’on se retrouve face à la beauté brute de la nature sont plus précieux que jamais. Alors si vous passez près de Narbonne, faites-vous ce cadeau : quelques heures hors du temps, entre ciel et eau, à écouter le chant des oiseaux et le murmure du vent dans les roseaux. Votre esprit vous remerciera, et vos enfants aussi !