La Sardaigne, cette île italienne nichée au cœur de la Méditerranée, m’a volé mon cœur dès mon premier pas sur ses plages de sable fin.
Avec ses eaux cristallines aux teintes turquoise et émeraude, ses villages pittoresques et sa cuisine divine, elle offre un dépaysement total à seulement quelques heures de vol de la France.
J’ai concocté un itinéraire de 5 jours pour découvrir les trésors cachés de cette île paradisiaque, loin des sentiers battus et des hordes de touristes.
Jour 1 : arrivée à Cagliari et découverte de la Costa del Sud
Notre aventure sarde a débuté à Cagliari, capitale du sud de l’île où nous avons atterri un matin de juin. Impossible de résister à une courte promenade dans le quartier historique de Castello avant de récupérer notre voiture de location – indispensable pour explorer l’île en toute liberté.
Après un café serré sur la Piazza Yenne, nous avons pris la route vers la Costa del Sud, cette côte sauvage qui s’étend à l’ouest de Cagliari.
Le trajet longeant la mer offre déjà un avant-goût des paysages à couper le souffle qui nous attendaient.
La plage secrète de Tuerredda
Notre première halte fut la plage de Tuerredda, souvent comparée aux Caraïbes pour ses eaux limpides. Arrivée tôt le matin, j’ai pu profiter de ce petit coin de paradis avant l’arrivée des foules. Mon fils s’est émerveillé devant les petits poissons visibles à l’œil nu tant l’eau est claire.
Pour le déjeuner, nous avons dégusté des paninis garnis de pecorino et de charcuterie locale achetés dans une épicerie du village voisin de Chia.
Astuce de maman économe : préparez vos pique-niques pour les journées plage, les restaurants en bord de mer sont souvent onéreux et bondés !
Nuit dans un agriturismo authentique
Pour notre première nuit, j’avais réservé dans un agriturismo près de Teulada, une ferme traditionnelle transformée en hébergement touristique. L’accueil chaleureux de Maria, notre hôtesse, et son dîner fait maison à base de produits de la ferme restera gravé dans nos mémoires.
Les pâtes fraîches au ragoût d’agneau ont fait l’unanimité, même auprès de ma fille pourtant difficile !
Le coucher de soleil depuis la terrasse de notre chambre, avec vue sur les collines sardes, a parfaitement conclu cette première journée.
J’ai savouré un verre de Cannonau, ce vin rouge local au goût puissant, en écoutant le chant des cigales.
Jour 2 : la côte ouest et ses villages de pêcheurs
Après un petit-déjeuner copieux à base de fromages locaux, fruits frais et pâtisseries maison, nous avons pris la route vers l’ouest.
Notre destination : la péninsule de Sinis, moins connue que d’autres régions mais regorgeant de trésors naturels.
La route serpentant à travers les collines offre des panoramas spectaculaires. J’ai dû m’arrêter plusieurs fois pour prendre des photos, au grand désespoir de mes enfants impatients d’arriver à la plage !
Is Arutas, la plage aux grains de riz
Is Arutas n’est pas une plage comme les autres. Son sable, composé de minuscules grains de quartz blanc, rose et vert, ressemble à du riz. Attention : il est strictement interdit d’en emporter comme souvenir, sous peine d’amende salée !
Nous avons passé la matinée à nous baigner dans ces eaux turquoise, à construire des châteaux de sable quartz et à explorer les petites criques environnantes.
Le contraste entre la mer bleue intense et ce sable si particulier crée un tableau naturel inoubliable.
Déjeuner à Cabras et visite de San Giovanni di Sinis
Pour le déjeuner, direction Cabras, petit village de pêcheurs réputé pour sa bottarga (œufs de mulet séchés).
Au restaurant Da Attilio, j’ai goûté les spaghetti alla bottarga, une explosion de saveurs iodées qui m’a transportée directement au cœur des traditions locales.
L’après-midi, nous avons visité le village de San Giovanni di Sinis et ses ruines phéniciennes de Tharros.
Les enfants ont adoré cette chasse au trésor improvisée parmi les vestiges antiques, tandis que je m’imprégnais de l’histoire millénaire de l’île.
Jour 3 : cap sur la Costa Verde et ses dunes majestueuses
Pour notre troisième jour, nous avons mis le cap sur la Costa Verde, région sauvage du sud-ouest caractérisée par ses immenses dunes de sable.
Le trajet depuis Cabras nous a pris environ deux heures, mais la beauté des paysages traversés valait largement ce petit effort.
La route côtière offre des points de vue spectaculaires sur la mer. J‘ai particulièrement apprécié la traversée du parc naturel de Monte Arcosu, avec ses forêts de chênes-lièges et sa faune sauvage.
Les dunes de Piscinas
Les dunes de Piscinas s’étendent sur plusieurs kilomètres et peuvent atteindre 100 mètres de hauteur.
Ce désert miniature plongeant dans la mer Méditerranée est un spectacle naturel à ne pas manquer. Mes enfants se sont amusés comme des petits fous à dévaler les pentes sablonneuses.
La plage, sauvage et préservée, offre un sentiment de liberté incomparable.
Prévoyez de l’eau en quantité et un parasol, car il n’y a aucune infrastructure sur place – c’est le prix à payer pour profiter d’un tel joyau naturel loin des foules.
Visite d’Ingurtosu, village minier abandonné
Dans l’après-midi, nous avons exploré Ingurtosu, ancien village minier aujourd’hui partiellement abandonné. Cette incursion dans le passé industriel de la Sardaigne a fasciné toute la famille.
Les bâtiments en ruine envahis par la végétation créent une atmosphère presque mystique.
La visite guidée du musée de la mine nous a permis de comprendre les conditions de vie difficiles des mineurs sardes.
Un moment d’apprentissage important pour les enfants, qui ont réalisé la chance qu’ils ont de vivre à notre époque !
Jour 4 et 5 : la Barbagia, cœur authentique de la Sardaigne
Pour les deux derniers jours, j’avais choisi de quitter le littoral pour découvrir l’intérieur des terres, notamment la région montagneuse de la Barbagia.
C’est ici que bat le cœur authentique de la Sardaigne, loin des stations balnéaires et des complexes touristiques.
Le trajet depuis la côte ouest nous a fait traverser des paysages variés : plaines agricoles, collines verdoyantes et finalement montagnes escarpées. La route sinueuse offre des panoramas à couper le souffle à chaque virage.
Orgosolo et ses murales
Le village d’Orgosolo est célèbre pour ses « murales », fresques politiques et sociales qui ornent les façades des maisons. Cette galerie d’art à ciel ouvert raconte l’histoire mouvementée de la Sardaigne et les luttes de ses habitants.
Mes enfants ont joué aux détectives, cherchant à décoder les messages cachés dans ces œuvres colorées.
Pour le déjeuner, nous avons participé à un repas traditionnel avec des bergers locaux. Au menu : porchetta (cochon de lait rôti), fromages affinés en grotte et cannonau coulant à flots. Une expérience culinaire et humaine inoubliable !
- Conseil pratique : réservez ce type d’expérience à l’avance via les offices de tourisme locaux
- Prévoyez des vêtements chauds pour les soirées en montagne, même en été
- N’hésitez pas à acheter des produits artisanaux directement aux producteurs
- Apprenez quelques mots en sarde, les habitants apprécieront votre effort
Randonnée dans le massif du Gennargentu
Pour notre dernier jour, nous avons opté pour une randonnée familiale dans le massif du Gennargentu.
Le sentier bien balisé nous a menés à travers forêts de chênes et prairies fleuries jusqu’à un point de vue spectaculaire sur toute l’île.
Les enfants ont repéré des mouflons sauvages à l’aide de jumelles – moment magique !
Le pique-nique au sommet, composé de spécialités achetées la veille au marché d’Orgosolo, avait un goût particulier. Peut-être était-ce l’air pur de la montagne, ou simplement la satisfaction d’avoir gravi ces pentes ensemble.
Mon bilan de ce voyage en Sardaigne
Ces cinq jours en Sardaigne m’ont offert exactement ce que je recherchais : un mélange parfait entre détente balnéaire, découvertes culturelles et immersion dans la nature sauvage.
J’ai particulièrement apprécié l’authenticité des rencontres avec les Sardes, peuple fier et accueillant qui perpétue des traditions millénaires.
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