Marseille s’est révélée à moi comme un joyau méditerranéen où la ville et la nature sauvage se rencontrent dans une étreinte passionnée.
Les Calanques, ces fjords calcaires sculptés par la mer turquoise, m’ont offert un terrain d’aventure incomparable lors de mon séjour de deux semaines l’été dernier.
J’ai découvert que cette métropole du sud n’est pas seulement un point de départ vers ces merveilles naturelles, mais une destination qui mérite qu’on s’y attarde.
Les Calanques : Un paradis entre ciel et mer
Dès mon arrivée à Marseille, j’ai été happé par l’appel irrésistible des Calanques. Ces formations géologiques spectaculaires s’étendent sur près de 20 kilomètres entre Marseille et Cassis, formant un paysage lunaire où la roche blanche plonge dans des eaux d’un bleu impossible à décrire avec des mots simples.
Le Parc National des Calanques, créé en 2012, est le seul parc périurbain d’Europe – un statut qui témoigne de son caractère exceptionnel.
Ma première excursion m’a mené à la calanque de Sormiou, accessible après une descente sur un chemin caillouteux qui serpente entre les pins et les buissons de romarin sauvage. L’odeur de la garrigue méditerranéenne m’accompagnait à chaque pas, intensifiée par le soleil qui chauffait les essences aromatiques.
Arrivé en haut du sentier, la vue m’a coupé le souffle : une crique parfaite entourée de falaises blanches, avec une petite plage de galets et une eau si claire qu’on pouvait voir les poissons nager plusieurs mètres en profondeur.
Les incontournables des Calanques
Après plusieurs jours d’exploration, j’ai établi mon palmarès personnel des calanques à ne pas manquer.
La calanque d’En-Vau remporte sans conteste la médaille d’or avec ses parois vertigineuses qui s’élèvent à plus de 200 mètres au-dessus d’une eau cristalline aux nuances d’émeraude.
L’accès n’est pas des plus simples – comptez une bonne heure de marche depuis Cassis ou Port-Miou – mais la récompense vaut chaque goutte de sueur versée.
La calanque de Sugiton, plus accessible depuis Marseille, offre un compromis idéal entre beauté et facilité d’accès. J’y suis allé un mardi matin de bonne heure pour éviter la foule, et j’ai pu profiter d’un moment de solitude magique, bercé par le clapotis des vagues contre les rochers.
Mon fils de 8 ans s’est amusé à chercher des crabes dans les petites mares formées entre les rochers, une activité qui l’a occupé pendant des heures.
- Calanque de Sormiou : idéale pour une première découverte
- Calanque d’En-Vau : la plus spectaculaire, mais exigeante
- Calanque de Sugiton : bon compromis accessibilité/beauté
- Calanque de Morgiou : moins fréquentée, parfaite pour échapper aux foules
- Calanque de Port-Pin : petite mais charmante, eau turquoise garantie
Marseille, base idéale pour l’aventure
Contrairement à ce que certains guides touristiques laissent entendre, séjourner à Marseille plutôt qu’à Cassis s’est révélé être un excellent choix pour notre exploration des Calanques.
La cité phocéenne offre une diversité d’hébergements, de restaurants et d’activités qui ont enrichi notre expérience.
J’ai trouvé un petit appartement dans le quartier du Vallon des Auffes, un ancien port de pêche miniature qui a conservé son authenticité malgré sa proximité avec le centre-ville.
Les matins commençaient invariablement par un café sur la terrasse avec vue sur la mer, suivi d’un petit déjeuner composé de viennoiseries achetées à la boulangerie du coin. L’odeur du pain frais se mêlait à celle de la mer, créant une symphonie olfactive qui reste gravée dans ma mémoire.
Ces moments simples de contemplation m’ont permis de me connecter profondément avec l’âme de cette ville souvent mal comprise.
Se déplacer vers les Calanques depuis Marseille
Pour accéder aux différentes calanques, plusieurs options s’offrent à vous. La voiture reste pratique pour certains sites comme Sormiou ou Morgiou, mais attention aux restrictions d’accès en été en raison des risques d’incendie.
Les navettes maritimes depuis le Vieux-Port sont une alternative spectaculaire qui offre un point de vue unique sur les falaises calcaires.
Personnellement, j’ai privilégié les transports en commun combinés à la marche. La ligne de bus 21 depuis Castellane vous dépose au début du sentier menant à Sugiton, tandis que le bus 19 vous rapproche de Morgiou.
Cette approche écologique m’a permis de minimiser mon empreinte carbone tout en profitant pleinement des paysages.
Un jour, j’ai même loué un vélo électrique pour rejoindre le col de la Gineste, point de départ de plusieurs randonnées vers les calanques orientales.
- En bus : lignes 19, 21 et 23 selon les calanques visées
- En bateau : navettes depuis le Vieux-Port (option la plus pittoresque)
- En voiture : possible pour certaines calanques, mais restrictions en été
- À vélo : option sportive mais gratifiante (prévoyez électrique pour les côtes)
Aventures aquatiques : explorer les Calanques autrement
L’exploration des Calanques ne se limite pas à la randonnée. Après quelques jours de marche, j’ai décidé de changer de perspective en louant un kayak de mer pour une journée entière.
Pagayer le long des falaises vertigineuses offre une dimension totalement différente à ces paysages déjà extraordinaires. J
‘ai pu accoster sur des plages minuscules inaccessibles par voie terrestre, véritables havres de paix loin de l’agitation estivale.
Une autre expérience mémorable fut la plongée avec masque et tuba dans les eaux cristallines de la calanque de Port-Miou.
La visibilité exceptionnelle m’a permis d’observer des bancs de sars, des girelles colorées et même une murène dissimulée entre deux rochers.
Mon fils, équipé d’un masque adapté à sa taille, a découvert pour la première fois la magie du monde sous-marin méditerranéen, une expérience qui a fait naître en lui une passion pour la vie marine.
Conseils pratiques pour une aventure réussie
Si je devais donner quelques conseils à ceux qui souhaitent explorer les Calanques depuis Marseille, je commencerais par insister sur la préparation.
Ne sous-estimez jamais la chaleur méditerranéenne, surtout en juillet-août où le thermomètre peut facilement dépasser les 35°C.
Lors de ma première randonnée, j’ai fait l’erreur de partir avec seulement un litre d’eau – une imprudence qui aurait pu tourner au drame sans la générosité d’un randonneur mieux équipé qui a partagé ses réserves.
Prévoyez également des chaussures adaptées. Les sentiers des Calanques sont souvent rocailleux et escarpés, et j’ai croisé de nombreux touristes en tongs ou sandales légères qui souffraient le martyre.
Mes fidèles chaussures de randonnée, bien que peu élégantes, m’ont permis d’explorer confortablement même les passages les plus techniques.
Et n’oubliez pas que certains sentiers peuvent être fermés en été en raison des risques d’incendie – renseignez-vous toujours auprès de l’office du tourisme avant de partir.
Un voyage qui transforme
Ces deux semaines entre Marseille et les Calanques ont été bien plus qu’un simple séjour touristique. J’y ai trouvé une forme de reconnexion avec la nature sauvage que je ne soupçonnais pas possible si près d’une grande ville.
Les contrastes saisissants entre l’effervescence urbaine de Marseille et la sérénité minérale des Calanques créent une alchimie unique qui nourrit l’âme du voyageur.
Je reviendrai certainement explorer davantage ce territoire fascinant, peut-être au printemps prochain quand les températures sont plus clémentes pour la randonnée et que la garrigue se pare de fleurs sauvages.
D’ici là, je garde précieusement en moi ces images de falaises blanches plongeant dans l’azur, ces parfums de pin et de sel, et cette sensation unique de liberté que procure l’exploration des Calanques de Marseille.
Si vous cherchez une destination qui combine aventure, nature préservée et richesse culturelle, ne cherchez plus – les Calanques vous attendent, et Marseille en est la porte d’entrée idéale.
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